Philippe Deveau : « les entrepreneurs du BTP doivent refuser d’être victimes de racket sur les chantiers »

La question de la sécurité reste brulante pour la filière du BTP. Le tout nouveau président de la FBTP 13, Philipe Deveau a présenté les premiers résultats de l’opération menée avec la justice et les forces de police pour lutter contre les vols, rackets et autres exactions qui touchent particulièrement les entreprises marseillaises sur les chantiers de construction.

Le « GTLD » cette cellule spéciale unique en France composée d’une dizaine de policiers , de procureurs spécialisés et d’une procédure judiciaire express créée il y a quelques mois seulement à Marseille vient d’aboutir récemment à plusieurs  jugements avec des peines allant de 6 à 8 mois de prisons fermes. « Cela nous montre bien que  les entrepreneurs ne doivent plus céder aux chantages et autres rackets. L’anonymat dans les dépôts de plaintes protège les plaignants des mesures d’intimidation et des représailles » commente Philippe Deveau le nouveau président de la FBTP13. Ce dispositif qui a été mis en place dans certains quartiers sensibles sera prochainement étendu à toute l’agglomération marseillaise. Une opération qui arrive à point nommé alors que les chantiers de l’ANRU qui représentent plus d’un milliard d’euros d’investissement vont démarrer dans la cité phocéenne.

«  L’autre combat qu’il nous reste à mener sur ce dossier de la sécurité c’est le lot « 0 ». La FBTP se bat au niveau national pour que la gestion et le cout de la sécurité incombent désormais aux maitres d’ouvrages privés et publics. Quand on sait que la sécurisation de certains sites pour protéger hommes matériaux et outillages peut atteindre 120 000 euros pendant  la construction d’un immeuble de taille moyenne, on comprend les enjeux de cette nouvelle règlementation souhaitée, dont FBTP 13 fera le sujet de sa prochaine assemblée générale le 22 octobre prochain à l’EMD à Marseille en présence de Laurent Nunez, préfet de Police.

Thierry Debaille
photo©TD