Menu

REPONSES entre en phase « Questions directes »


Rédigé le Vendredi 7 Juin 2019 par jcbarla




La concertation sur la pollution de l’air autour de l’étang de Berre débute cette 1ère semaine de juin. Tous les participants sont bienvenus pour exprimer leurs préoccupations.

Ironie de l’actualité : le Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions Industrielles (SPPPI) a présenté le 29 mai la concertation sur la qualité de l’air sur le pourtour de l’étang de Berre au moment où Total procédait à des « épisodes de torche » sur ses installations de La Mède (notre photo). La direction s’en était excusée en amont, en rappelant que « l’utilisation de la torche reste indispensable car elle assure la sécurité de l’ensemble des unités de production ». Mais la fumée noire était visible de très loin. Il va donc falloir beaucoup de pédagogie du 5 au 8 juin lors des échanges programmés sur 21 communes de l’arrondissement d’Istres autour de la question « Quel air, quelle santé pour demain ? ».  Cette 1ère concertation publique découle du projet REPONSES (pour Réduire les Pollutions en Santé Environnement). Elle va se décliner en huit ateliers, quatre forums et neuf micros-trottoirs en vue de collecter les préoccupations de la population. L’idée est d’impliquer une grande variété de citoyens, pas seulement les sympathisants des associations environnementales. « Pour établir un plan d’actions concrètes fin 2019, nous nous devions d’aller préalablement au plus près des personnes, les entendre exprimer leurs attentes… Ce dispositif inédit, c’est un socle pour tout le processus, voulu par les cinq collèges du SPPPI, l’Etat et ses services, les industriels, les associations, les collectivités territoriales et les syndicats de salariés » explique Gwenaëlle Hourdin, déléguée générale du SPPPI Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’enquête d’opinion diffusée en début d’année via le site web de la structure a recueilli moins de 250 réponses. Il fallait approfondir l’initiative. « Les formules de participation sont plurielles. Des registres seront également accessibles dans les mairies » insiste Karine Oudot, chargée de la communication. La parole sera libre : aucune présentation n’est prévue par l’un ou l’autre des collèges afin de ne pas orienter les propos. Un panel citoyen vérifiera la fidélité du rendu des discussions aux côtés d’un représentant de la Commission Nationale du Débat Public. D’autres ateliers spécifiques se tiendront en octobre 2019 sur la base des remontées de ces échanges. Et le plan d’action sera discuté en réunions publiques en novembre.


Recréer la confiance


Malgré ces efforts, tout le monde a conscience de la difficulté de la tâche. Pour Jean-Paul Gay, retraité de la chimie à Lavera et adjoint au maire de Port-Saint-Louis-du-Rhône, « la population ne fait plus confiance, c’est compliqué de l’attirer sur de telles réunions ». « Cette concertation sera réussie uniquement s’il y a du monde. Sinon, il y aura des frustrations » avertit René Tassy, conseiller municipal de Gignac-la-Nerthe. Les échanges pourront se prolonger à la rentrée, lorsque des pistes d’actions émaneront. Maire de Saint-Mitre-les-Remparts et vice-présidente de la Métropole, Béatrice Aliphat espère voir émerger demain des modalités d’échanges plus continues et simplifiées. Elle propose d’insuffler « une culture des problématiques industrielles du territoire » dès l’école, avec les familles. « L’éducation à l’environnement doit se bâtir avec les jeunes » dit-elle, convaincue que là résident le futur équilibre entre économie, santé et écologie, et une perception plus mature de ces « sujets techniquement complexes » souvent victimes d’interprétations ou informations « galvaudées ou orientées ».

Programme des réunions et ateliers sur www.spppi-paca.org. Pour s’exprimer : concertation@spppi-paca.org.


Jean-Christophe Barla

jcbarla



jcbarla




Abonnement en ligne
à Businews le Mag