La mixité d'usages autour de l'étang de Berre invite à tenter de dépassionner les débats. (Photo JC Barla)
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« Un dialogue, ça se construit et ça évolue dans la durée. On peut toujours l’affiner, l’enrichir. Notre volonté est d’approfondir la démarche engagée en 2019, de l’ouvrir à d’autres participants, en vue d’identifier de nouvelles attentes et des pistes d’actions pour réduire la pollution de l’air et améliorer la santé et l’environnement des habitants du territoire » explique Gwenaëlle Hourdin, déléguée générale du Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions Industrielles (SPPPI). Le 17 mars, elle a présenté les objectifs 2021 du dispositif « Réponses » mené sur les 21 communes du pourtour de l’étang de Berre et du golfe de Fos. Cent-vingt attentes, autour de six thématiques (surveiller et réglementer, améliorer la qualité de vie, réduire les émissions polluantes, informer et sensibiliser…), avaient été recensées, puis déployées en 2020 en un vaste plan d’action, porté par différents acteurs (industriels, associations, collectivités, services de l’Etat…). En décembre dernier, 88% des actions inventoriées avaient été engagées. A partir d’avril 2021, débuteront trois nouveaux « temps » de participation à la démarche. D’abord pour recueillir des avis au contact de la population. Ensuite pour concevoir, sur la base des retours enregistrés, une réflexion collective afin d’étoffer le plan d’actions à l’automne. Enfin, pour partager les résultats et en débattre début 2022. « En 2020, crise sanitaire oblige, nous avons utilisé le numérique pour maintenir les échanges à distance, mais la rencontre physique est capitale pour entendre les préoccupations des habitants et usagers et amplifier le dialogue », poursuit Gwenaëlle Hourdin. « Nous irons donc sur le terrain pour transmettre de l’information et collecter les demandes. Nous recrutons également pour le panel de citoyens ». Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 6 avril (1) afin d’accueillir une trentaine de personnes dans ce « groupe-témoin » chargé d’exprimer ses avis, de peaufiner les orientations et de veiller à la fidélité du rendu de la concertation. « L’appel s’adresse à toute personne habitant ou travaillant sur l’une des 21 communes, sans mandat électif ou associatif, et intéressée par la vie du territoire ou la pollution de l’air. Pas besoin d’être un spécialiste de l’environnement pour s’impliquer ! C’est le regard ou l’expérience qu’on a envie d’apporter et partager dans le projet qui comptent ».
Efforts reconnus
Cette nouvelle phase du dispositif peut se dérouler grâce à l’attribution d’une subvention de l’Etat, par sa direction interministérielle de la transformation publique, « Réponses » se retrouvant parmi six lauréats d’un appel à projets. Pour la déléguée générale du SPPPI, il importe d’ancrer plus durablement la démarche car elle a permis de faire bouger les lignes et positions, tant du côté des industriels, par exemple avec la plateforme Allo Industrie ou la communication pédagogique sur les torchages des unités, que du côté des services de l’Etat, en matière de suivi des cancers par rapport aux spécificités du lieu d’habitation ou de l’environnement du territoire. « Nous avons ouvert de nouveaux champs à la participation citoyenne pour diminuer la pollution atmosphérique. Il nous faut maintenant parvenir à imaginer et mettre en œuvre ensemble des outils opérationnels de dialogue adaptés et dépassionnés ».
- Pour poser sa candidature au panel citoyen : https://forms.office.com/r/bCe3FzVzJV