La PME de Meyreuil, ravie de l'impact de ses écrans interactifs sur les visiteurs du CES de Las Vegas, part en quête d'investisseurs pour industrialiser et commercialiser ses innovations.
La démonstration est surprenante : en rapprochant son téléphone, son passeport, sa carte bleue ou un ticket solo "Transtick" de la RTM d'un écran conçu par Think & Go, il est possible de télécharger en une seconde un coupon de réduction virtuel, d'effectuer un virement bancaire ou de récupérer des informations. Seule condition pour instaurer le dialogue : que chaque objet soit doté d'une puce sans contact "NFC". "Nous nous sommes focalisés d'abord sur le parcours d'un consommateur en situation de mobilité, en équipant notre premier supermarché en 2012, mais la technologie peut s'adapter à n'importe quel usage. Nous en expérimentons
d'ailleurs d'autres dans la santé" assure Vincent Berge, fondateur en 2010 de cette société qui emploie 15 collaborateurs entre la pépinière de Meyreuil, Sophia Antipolis et Singapour. Visitée par le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, alors qu'elle exposait en janvier son innovation au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, l'entreprise prépare une levée de fonds pour financer la production et la commercialisation. Elle table sur un besoin de 2 millions d'euros, en première phase. "Nous devons donner un coup d'accélérateur en 2015. Notre modèle économique peut prendre différentes formes, du paiement à l'usage jusqu'à une
chaîne intégrée de conception, fabrication et vente des écrans avec l'ensemble des services associés" poursuit le dirigeant. Think & Go réalise un chiffre d'affaires de 1 million d'euros. Soutenue pour son émergence par différentes aides (Dispositif d'Amorçage de Provence, CAAP Création, Conseil régional...), elle souhaite implanter
une unité de production sur la région, tout en anticipant que son déploiement international impliquera de s'installer aussi à proximité de ses marchés. •
Jean-Christophe Barla
©JCB
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