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Le CEA Cadarache investit 25 millions d'euros dans l'adaptation de son "tokamak" Tore Supra pour tester des éléments du futur réacteur international sur la fusion nucléaire.
"Notre Institut veut devenir une plate-forme scientifique et technique internationale pour toute la communauté d'ITER" affirme Alain Becoulet, Chef de l'institut de Recherche sur la Fusion par confinement Magnétique (IRFM). Dans cette perspective, le CEA Cadarache y met les moyens ! Détenteur depuis 2003 du record du monde de durée d'un plasma de fusion nucléaire (6'30 mn), son "tokamak" Tore Supra est en cours de démontage partiel. L'installation expérimentale va intégrer, sous la supervision de l'IRFM, un "divertor" tout en tungstène plutôt qu'en carbone. Ce composant destiné à extraire la chaleur de la machine permettra de tester et analyser à partir de 2014-2015 le comportement en fonctionnement des différentes pièces et de valider les pré-séries industrielles. Le tungstène a en effet été choisi pour équiper le réacteur ITER. Baptisé "West", ce chantier qui mobilise une centaine de chercheurs représente un investissement total de 25 millions d'euros. Parallèlement, le site s'est doté d'une salle de réalité virtuelle où, face à un écran de 4m x 2,5m, scientifiques et techniciens peuvent visualiser à l'échelle 1 les maquettes numériques conçues par les bureaux d'études, s'immerger dans l'environnement du réacteur, évaluer les problématiques d'intervention et simuler des opérations d'assemblage ou de maintenance. Une troisième installation, la plate-forme Titan, assure pour sa part la R&D et les tests de composants de l'antenne de chauffage d'Iter pour en finaliser le design et élaborer ou adapter les outils de télémanipulation associés. De nombreuses entreprises régionales sont impliquées dans ce défi qui leur servira de référence pour intervenir ensuite sur ITER : Bertin Technologies, Seso, Comex, Cnim, Suder, Optis, Avantis Engineering...
Jean-Christophe Barla
Crédits photo: JCB