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Un vent nouveau souffle sur la présidence d’ONET


Rédigé le Lundi 10 Septembre 2018 par oolive




A tout juste 36 ans, Emilie de Lombarès, fille d’Elisabeth Coquet-Reinier, accède à la présidence du directoire d’ONET. Créé en 1860, ce référent international des métiers de l’ingénierie et des services emploie actuellement 71 000 personnes réparties sur huit métiers pour un chiffre d’affaires de 1,9 milliards d’euros en 2017. Désormais à la tête de l’entreprise familiale, la petite fille de Louis Reinier entend préserver le patrimoine dont elle hérite et apporter une nouvelle énergie aux futurs développements du groupe.

Businews : Vous êtes forte de 10 années déjà passées chez Onet à différents postes, vous avez déjà collaboré notamment à un projet de développement ainsi qu’aux ressources humaines. Le fait d’être dans une entreprise familiale change-t-il la façon de bâtir une vision stratégique à long terme ?

Emilie de Lombarès : Quand on parle de vision, on a besoin d’avoir une entreprise qui a une projection à long terme. Et celle-ci on l’a déjà de fait dans une entreprise familiale puisque l’actionnariat se positionne dans un objectif de transmission, et donc de pérennité. La vision à long terme et l’ambition capitalistique sont imbriquées. Dans une entreprise patrimoniale comme Onet, nous avons la possibilité et presque le devoir de nous projeter bien plus loin qu’une entreprise classique. La pression du résultat est différente puisque nous avons l’autorisation d’investir sur des choses qui ne portent pas leurs fruits le lendemain.

Pouvez-vous nous détailler les grandes lignes de votre plan stratégique ?

Nous avons la vision d’une entreprise qui a la vocation d’être la référence de ses métiers. Cela implique d’être dans la juste qualité, au juste prix, dans la juste attente du client. Nous ne sommes pas seulement sur des enjeux de taille d’entreprise et de capacité de marché, mais sur ce coté « comment je fais mon métier et comment je prends plaisir à le faire ». Etre la référence, c’est notre leitmotiv, ce qui nous guide.
Pour cela, nous avons travaillé toute une vision. Nous sommes une entreprise de service qui a évolué vers de l’ingénierie. Pour proposer une offre globale, nous devons être à tous les niveaux de l’offre. Ainsi, notre pari, notre vocation et notre ambition sont de travailler en amont du service sur l’ingénierie et la conception afin d’obtenir une réalisation du service au juste niveau de qualité. On évolue aussi en fonction de la demande du client, et on essaie même de la préempter, ce qui nous conduit déjà à des idées de nouveaux métiers connexes.

Comment voyez-vous votre avenir au sein de l’entreprise ainsi que celui du groupe?

Nous avons deux certitudes. Malgré notre développement constant à l’international, Onet restera ancré sur ce territoire métropolitain auquel nous sommes tant attaché, et il demeurera un groupe indépendant. Pour le reste, la vraie réussite sera d’avoir su nous différencier sur nos métiers de services en ayant pris en compte l’ensemble des enjeux. C’est-à-dire : comment évoluent nos collaborateurs, quelles sont les problématiques sociales, réglementaires et environnementales, comment sont-elles intégrées dans nos défis de croissance… et je pense que nous l’avons toujours fait naturellement mais, plus que jamais, notre réussite de demain dépend de ces facteurs et de notre capacité à les prendre en compte. Nous avons déjà accompli de belles choses, notamment sur le numérique et la transformation de nos métiers. Nous allons encore avoir des évolutions de marché sur nos métiers de services et il faut passer ce cap là.
Pour ma part, dans dix ou quinze ans, l’évolution du groupe me permettra sûrement de prendre plus de temps pour me pencher sur des questions qui me tiennent à cœur, par exemples environnementales ou sociales. Pour le moment, mon âge me permet d’apporter un certain recul générationnel, une énergie et une envie que je compte bien mettre à profit.

Orianne Olive

Photo ©Orianne Olive

 

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