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Vitropole passe à la collecte de déchets mutualisée


Rédigé le Lundi 23 Décembre 2019 par jcbarla




770 entreprises se répartissant sur les 347 parcelles des zones des Estroublans et de l’Anjoly à Vitrolles. L’association Vitropole vient de signer un partenariat avec Veolia pour trier, collecter et valoriser les déchets à la place de la Métropole qui n’assure plus la prestation.

Après un an d’exploration des solutions envisageables et de préparation de nouvelles modalités de collecte, l’association Vitropole (770 entreprises, 16 000 emplois) a signé le 18 décembre une convention avec Veolia. A compter du 1er janvier 2020, cette entreprise aura pour mission de ramasser une fois par semaine sur chacune des 347 parcelles que recouvrent les zones d’activités des Estroublans et de l’Anjoly deux bacs de déchets, l’un, bleu de 660 litres, destiné à contenir des déchets valorisables (papier, carton, bois, plastique, métaux, verre), l’autre, rouge de 360 litres, pour tous les autres déchets non recyclables, assimilables aux ordures ménagères. Le conseil de territoire du Pays d’Aix de la Métropole Aix-Marseille-Provence a en effet voté en octobre 2018 l’arrêt de la collecte de déchets dans les zones industrielles afin de se mettre en conformité avec la Loi de transition énergétique de 2015 et le plan régional de prévention des déchets. Pour Céline Boyer, présidente de Vitropole, « Ce partenariat vertueux avec Veolia marque le début d’une aventure qui va nécessiter beaucoup de pédagogie, même si plus de 90% des propriétaires sur notre territoire ont approuvé le projet. Nous sommes la zone la plus avancée dans le domaine. Nous espérons devenir un modèle de collecte mutualisée ». Pour Patrick Avez, directeur commercial de Veolia Déchets Recyclage et Valorisation de Provence Alpes, « nous accompagnerons les entreprises sur le tri et la valorisation avec l’ambition de réduire le volume de déchets car le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. Chacun sera sensibilisé, éduqué et responsabilisé pour veiller à la qualité de son tri car les bacs qui ne contiendront pas les déchets auxquels ils sont affectés ne seront pas ramassés. Le chauffeur pourra prendre des photos pour le justifier et Vitropole en sera alerté. Chaque bac est équipé d’une puce, son emplacement identifié par coordonnées GPS est associé à un point de levée, on sait à qui il appartient. La démarche est vraiment innovante. Elle évoluera en fonction des besoins ».

Offre adaptable

L’attribution de ces deux bacs par parcelle constitue l’offre de base négociée. Toutes les sociétés ne générant pas la même quantité de déchets, Vitropole abritant de l’industrie, de la logistique, du tertiaire, de l’hôtellerie-restauration, elles pourront discuter avec Veolia de l’installation d’unités supplémentaires. « Vitropole facture le service aux propriétaires des parcelles. A eux de décider comment ils le refacturent à leurs locataires dans les charges. Mais avec cette initiative, les entreprises seront en conformité avec la législation » précise Céline Boyer. Veolia assumera le tri des déchets sur ses installations et leur transfert vers des filières de recyclage, le reste partira dans le centre d’enfouissement de Septèmes-les-Vallons. Céline Boyer promet maintenant de s’atteler à un autre combat : si la Métropole ne collecte plus (sauf sur le parking poids lourds de l’Anjoly, les habitations et les points d’apport volontaire), elle continue d’appliquer la taxe sur les ordures ménagères. « Nous travaillons avec Convergence 13 et la CCI Marseille Provence à définir les conditions d’une exonération. Les entreprises n’ont pas à payer un service qui n’est plus assuré par la collectivité ».

Jean-Christophe Barla

Photo JC Barla: Céline Boyer, présidente de Vitropole, et Patrick Avez, directeur commercial de Veolia Déchets Recyclage et Valorisation de Provence Alpes, prêts à relever le défi d’un changement de mentalités.

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