Facilitateur graphique ? Ou comment faciliter la compréhension commune d’un projet grâce à un support visuel. Wild is the Game, qui possède un bureau à Marseille, en a fait une activité porteuse.
Facilitateur graphique ? Un métier dont on entend peu parler mais qui a de l’avenir. À Marseille, Nicolas Gros est associé à Adrien Angliviel et à Julien Goby le fondateur de Wild is the Game, une structure qui a mis en place des prestations dédiées à la facilitation. Un concept de management collaboratif qui vise au développement entre les parties prenantes d’un projet d’une intelligence collective et d’une dynamique de co-action.
Au sein de la structure un tiers de l’activité est consacré plus spécifiquement à la facilitation graphique. « La facilitation graphique permet de préparer un processus de travail, de l’accompagner et de traiter sa production » développe Nicolas Gros. Ses atouts ? Mutualiser les échanges autour d’un visuel qui devient une base commune de réaction, de compréhension et de construction. « Car il arrive régulièrement de “se mettre d’accord“ sans pour autant comprendre la même chose. On a tous connu des situations d’incompréhension qui se dénouent grâce à un schéma sur un coin de table. Dans un contexte où l’image est reine, le visuel est un vecteur de compréhension et permet de captiver l’audience tout en facilitant en temps réel la discussion ». La méthode est éprouvée. D’ores et déjà, de nombreuses entreprises du CAC 40 ont recours aux services de ces facilitateurs d’un nouveau genre. Danone, Michelin, Airbus, Sanofi etc. « Une cible privilégiée. Ce sont les grands groupes qui portent les projets d’envergure d’autant que nous pouvons intervenir lors de sessions qui vont de 20 à 500 personnes » reprend Nicolas Gros qui prévient, « le visuel doit être considéré comme un moyen non comme un but. L’important est la qualité des interactions qu’il permet et non pas sa qualité graphique ». Aujourd’hui Wild is the Game compte bien se développer auprès de structures de moindre taille. Avec un chiffre d’affaire de 1,5 millions d’euros et une croissance de 35 % au premier semestre, Wild is the Game vise une croissance rapide dans le sud et délivre des formations dédiées à la facilitation graphique à Marseille, dont les prochaines auront lieu en octobre.
Fabienne Berthet
Photo Nicolas Gros associé dans Wild is the Game
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