« EDF Pulse » invite à innover pour l’éolien offshore flottant

Trois prix de 10 000 euros et 2 x 7 500 euros et une expérimentation sur site, aux côtés des équipes d’EDF Renouvelables et de ses partenaires, récompenseront en 2023 les lauréats du concours « EDF Pulse » lancé ce 30 janvier à Marseille. Le 1^er sera attribué à une entreprise domiciliée en France, les deux autres à titre de « coup de cœur » régionaux seront décernés à des sociétés de Provence-Alpes-Côte d’Azur et d’Occitanie. Les distinctions seront remises lors du Forum de l’éolien offshore flottant (FOWT 2023) à Nantes du 10 au 12 mai. Pour espérer les décrocher, les candidats devront plancher sur la thématique du « biofouling » et trouver comment l’aborder. « Le biofouling, c’est le phénomène de colonisation d’organismes vivants qui se fixent, au contact de l’eau, sur les structures métalliques, explique Christine de Jouëtte, directrice du projet Provence Grand Large qui sera installé cet été au large de Port-Saint-Louis-du-Rhône. Nous savons que des espèces se fixeront sur les flotteurs de nos éoliennes. Elles sont importantes pour l’habitat, l’alimentation, de la faune marine. Mais ces organismes augmentent la masse des flotteurs et peuvent avoir un effet sur les matériaux. Pour en faciliter la maintenance opérationnelle durant toute la durée du parc, il faut bien en connaître la nature et l’évolution dans le temps, avec la profondeur d’eau. Nous attendons donc des idées ! ».  Les entreprises qui estiment en avoir devront déposer leur dossier avant le 14 mars (https://www.edf.fr/pulse/prix-locaux/paca). Le comité de sélection se donnera jusqu’au 18 avril pour les analyser. Le jury entendra 6 « pitches » le 10 mai pour se prononcer.

Pour Anne-Sophie Cochelin, directrice Transition Ecologique et Grands Projets d’EDF Provence-Alpes-Côte d’Azur, « l’éolien flottant est un nouveau terrain de jeu pour l’innovation. Le 10 février, nous proposerons un webinaire pour exposer les critères et nos attentes ». « EDF soutient le développement de technologies durables respectueuses de l’environnement. Nous espérons qu’elles seront portées par des entreprises du territoire qui pourront les tester et les mener à maturité en travaillant sur site avec nous » ajoute Christine de Jouëtte. Pour Christophe Avellan, directeur du pôle Mer Méditerranée, il existe un socle de sociétés dans le Sud aptes à imaginer des solutions dans l’exploitation des ressources énergétiques marines. « En quinze ans, plus de 90 projets ont été labellisés et ont entraîné plus de 200 millions d’euros d’investissements R&D » dit-il. Et le marché potentiel est énorme : « L’Etat veut 40 GW sur l’éolien en mer d’ici 2050, c’est l’équivalent d’une cinquantaine de parcs. Il faudra de l’éolien flottant en Méditerranée mais aussi sur la façade atlantique. Il sera une pièce maîtresse de la décarbonation des énergies » promet Cédric Le Bousse, directeur Energies Marines Renouvelables France d’EDF Renouvelables.

Ces parcs participeront au déploiement de filières industrielles dédiées et le Grand Port Maritime de Marseille n’entend pas se limiter aux retombées déjà constatées avec la mise en œuvre de Provence Grand Large et l’assemblage des flotteurs sur les terrains d’Eiffage à Fos. « Les projets énergétiques devront voir le jour sur le port lui-même ou en offshore » indique Hervé Martel, le président du directoire. « Quand on parle de 4 à 5 GW de besoins énergétiques pour les seuls projets industriels attendus sur le GPMM, c’est l’équivalent de 4 réacteurs nucléaires pour les satisfaire. L'éolien en mer apportera sa part » précise Frédéric Busin, directeur régional d’EDF Provence-Alpes-Côte d’Azur. Président de la Commission Biodiversité, Mer et Littoral, de la Région Sud, Christophe Madrolle garantit que l’institution accompagnera les porteurs de projets. « L’économie bleue est au cœur de nos efforts parce qu’elle est un vrai sujet de développement économique pour notre territoire ».