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L’industrie revendique sa résilience


Rédigé le Mardi 10 Novembre 2020 par Jean-Christophe Barla


Organisé par Industries Méditerranée, EDF et l’UIMM Alpes-Méditerranée, le Forum de l’Industrie de Demain se tiendra cette année dans une formule 100% digitale sur une semaine. Un grand débat sur la réindustrialisation de la France et de l’Europe conclura les échanges le 20 novembre.


Pas de table ronde physique pour le Forum de l’Industrie, comme en 2019, mais un grand débat digital sur la réindustrialisation. (Photo JC Barla)
Pas de table ronde physique pour le Forum de l’Industrie, comme en 2019, mais un grand débat digital sur la réindustrialisation. (Photo JC Barla)
Tous les colloques et grands événements physiques sont annulés à cause de la crise sanitaire, mais le Forum de l’Industrie de Demain ne jette pas l’éponge en 2020. Pas de Palais de la Bourse ou de MUCEM cette année pour accueillir plusieurs centaines de participants, l’organisation sera 100% digitale. Plus de 500 inscriptions ont déjà été collectées pour une déclinaison du 16 au 20 novembre, les quatre premiers jours avec 22 ateliers en e-conférence, coordonnés par des députés et limités à 40 participants (d’ores et déjà quasiment tous complets) afin de préserver l’interactivité. Le dernier jour s’articulera autour d’un grand débat réunissant industriels (EDF, Renault, Onet, France Industrie…) et institutionnels (ministres, Région, CCIAMP…) sur la thématique « France et Europe : l’heure de la réindustrialisation ? ». Le programme et les interlocuteurs complets sont détaillés sur le site www.forindustrie.fr.

Investir pour rebondir

« Ce forum, c’est notre réunion de famille annuelle, nous tenions à son maintien », explique Christine Baze, présidente d’Industries Méditerranée, co-organisatrice de la manifestation avec EDF et l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM) Alpes-Méditerranée. « Le choix de la formule digitale lui apporte une dimension plus nationale, le grand débat du vendredi n’étant pas limité en nombre de participants ». Pour Thierry Chaumont, président de l’UIMM Alpes-Méditerranée, il était primordial de prolonger la forte dynamique de l’industrie régionale après la tenue de l’Usine Extraordinaire, à Marseille, en novembre 2019. La situation économique est certes bien bouleversée, mais aujourd’hui, « 90% de l’industrie fonctionne dans notre région, il y a une vraie résilience, même si elle varie selon les secteurs » indique-t-il, en soulignant la bonne tenue de l’aéronautique, de la microélectronique, de l’optique et du médical, l’annonce de nouveaux investissements, après les difficultés des derniers mois, dans la sidérurgie, mais le « drame » vécu dans le monde de la construction navale. « Le plan de relance nous mobilise énormément », dit-il. « Nous voulons nous assurer que les entreprises vont solliciter les aides pour investir et rebondir. Le moral des entrepreneurs n’est pas mauvais ». 
 

Une attractivité à afficher

Aux yeux de Frédéric Busin, délégué régional d’EDF en Provence-Alpes-Côte d’Azur, la priorité affichée par l’Etat sur la transition énergétique et écologique doit permettre de faire émerger de nouvelles solutions pour accélérer la relance. En conviant Jean-Bernard Lévy, président d’EDF, Jean-Dominique Senard, président du conseil d’administration de Renault, Alexandre Saubot, vice-président de France Industrie et Emilie de Lombares, présidente du directoire du groupe Onet, le grand débat mettra ces sujets sur la table en présence de membres du gouvernement. Elisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des Chances, et Agnès Pannier-Runacher, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, en charge de l’industrie, ont en effet annoncé leur participation. « Le forum de l’industrie est une pièce à l’édifice de continuité de vie sociale et économique » martèle Frédéric Buzin, conscient qu’il est un moyen aussi d’affirmer l’attractivité du secteur vis-à-vis de jeunes aujourd’hui sur le marché du travail.




Jean-Christophe Barla




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