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​Sophie Cluzel : « Le plan de relance se veut inclusif »


Rédigé le Lundi 22 Février 2021 par Nathalie Bureau du Colombier


Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du premier ministre chargé des personnes handicapées s’est rendue à Marseille et Aix-en-Provence, le 19 février 2021, pour présenter aux entreprises les dispositifs d’aide à l’embauche des personnes en situation de handicap. A quatre mois des élections régionales, elle annonce être « chef de file de la majorité présidentielle de la Région Paca ».


Sophie Cluzel en compagnie des étudiants de Webforce3 et d'Alain Assouline son président. ©NBC
Sophie Cluzel en compagnie des étudiants de Webforce3 et d'Alain Assouline son président. ©NBC
« Nous portons un plan de relance inclusif. Le Plan de relance alloue 100 M€ pour l’emploi des personnes en situation de handicap. Les entreprises bénéficient de 4 000 € d’aides à l’emploi quel que soit l’âge de la personne », a indiqué Sophie Cluzel. La veille de sa visite, la secrétaire d’État auprès du premier ministre chargé des personnes handicapées a annoncé qu’elle serait « chef de file de la majorité présidentielle de la Région Paca ». Interrogée sur une éventuelle candidature aux élections régionales, elle jugé la question «prématurée » tout en précisant travailler à la construction d’un projet pour le territoire.   

Avec la crise sanitaire, la situation des travailleurs en situation de handicap s’est dégradée avec un taux d’emploi de 3,8% dans le privé et de 5,8% dans le public, inférieur au taux légal de 6%. « Nous veillons à ce qu’il n’y ait pas de relâchement. Les personnes qui ne s’y soumettent pas doivent payer des charges sociales supplémentaires. C’est pour cette raison que nous proposons des aides à l’emploi et à l’apprentissage. La France compte seulement 1% d’apprentis en situation de handicap », a souligné Sophie Cluzel.  

La secrétaire d’État auprès du premier ministre chargé des personnes handicapées a passé une journée à Marseille et Aix-en-Provence, le 19 février, à la rencontre des entreprises qui recrutent ou envisagent de recruter des travailleurs en situation de handicap, des organismes de formation et les acteurs de l’emploi (Agefiph, Cap emploi, Direccte…) et des élus. Elle s’est également longuement entretenue avec Albert, Christophe, Soumaya, Faïma, des travailleurs en situation de handicap. Ces derniers lui ont fait part de leurs difficultés pour trouver un emploi.  
 

​Handicap invisible pour le centre d’appel de Pernod Ricard

A la découverte de STD Pro, une entreprise adaptée. ©NBC
A la découverte de STD Pro, une entreprise adaptée. ©NBC
Après s’être rendue sur le site d’Ortec à Aix-en-Provence, Sophie Cluzel a rejoint Webforce 3. Cette formation aux métiers du numérique s’adresse également aux personnes atteintes d’un handicap. « Au terme de la formation qui dure trois mois, nous veillons au placement des personnes qui travaillent six semaines en entreprise et une semaine chez nous dans le cadre de l’alternance », explique le président de Webforce 3, Alain Assouline. Le numérique ne représente que 2% de l’apprentissage.

STD Pro une entreprise adaptée installée dans les quartiers nord de Marseille, a également accueilli Sophie Cluzel. Spécialisée dans la numérisation de documents, dans le routage, STD Pro a développé une activité de centre d’appels qui s’adresse aux personnes en situation de handicap. 

« Nous sommes partis du constat que les entreprises adaptées ne jouaient pas correctement leur rôle de passerelle vers les entreprises ordinaires avec très peu de sorties positives », explique Hervé Barreault, gérant de STD Pro. STD Pro forme ainsi les personnes dans le cadre d’un contrat à durée déterminée de 4 à 24 mois. « Nous cherchons des entreprises partenaires ayant des besoins de téléconseillers. Nous nous chargeons du recrutement, de la formation, de la montée en compétence, nous les mettons en situation de travail et les employeurs les recrutent à la fin du CDD », détaille Hervé Barreault.

Ainsi, le groupe de spiritueux Pernod Ricard a confié sa relation client à STD Pro, tout comme de nombreux courtiers en assurance et des mutuelles. « Le but c’est de faire du business différemment. Ces personnes ont connu des accidents de la vie et se retrouvent exclues du monde du travail », conclut Hervé Barreault.




Nathalie Bureau du Colombier




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