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CES Las Vegas : retour d’expérience positif pour les Cleantechs aixoises


Rédigé le Mercredi 8 Février 2023 par Jean-Christophe Barla


Sept sociétés du Technopôle de l’Environnement Arbois-Méditerranée ont pris part à la délégation provençale au dernier Consumer Electronic Show (CES). Cinq en tiraient le bilan le 7 février. Sans regret et pleines d’espoir pour leur croissance.


A.Lunati (SP3H), B.Devoisselle (Quantia), H.Moussavi (Chargepoly), G.Monari (Meteoptim) et JF Rossi (Acwa Robotics) ont évoqué l’intérêt pour une start-up de s’afficher au CES de Las Vegas. (Photo JC Barla)
A.Lunati (SP3H), B.Devoisselle (Quantia), H.Moussavi (Chargepoly), G.Monari (Meteoptim) et JF Rossi (Acwa Robotics) ont évoqué l’intérêt pour une start-up de s’afficher au CES de Las Vegas. (Photo JC Barla)
« Avant, on nous disait que ce n’était pas la place des « cleantechs » de se rendre au CES de Las Vegas. On a pu mesurer cette année que les technologies environnementales étaient les mieux représentées sur le salon international devant celles pour la santé ou la robotique et l’intelligence artificielle… Certains en se disant écolos se trouvent parfois gênés de devoir aller jusque là-bas pour promouvoir leurs solutions, mais il faut être à l’intérieur du système pour tenter de le changer » expliquait Frédéric Guilleux, le directeur du Technopôle de l’Arbois et de la pépinière « Cleantech », le 7 février, pour tirer le bilan du déplacement avec des entrepreneurs qui y ont pris part. Ils étaient sept à participer du 5 au 8 janvier sur les 270 000 m2 de superficie de l’événement et à essayer d’accrocher le regard de quelques dizaines des 175 000 visiteurs. Cinq exposaient sur l’EurekaPark, dédié aux start-ups, Acwa Robotics, Quantia Environnement, SP3H, Chargepoly et Meteoptim, et deux sur d’autres espaces, Maca Flight et Qista. Cette « task force » de l’innovation était intégrée dans la délégation mise sur pied et soutenue par la Région Sud, l’agence économique risingSud et la Métropole Aix-Marseille-Provence. Deux étaient auréolées de prix d’innovation, un pour Quantia et quatre pour Acwa Robotics dont un « Best Innovation Award ». Ce qui porte à 34 le nombre de récompenses engrangées au CES par le Technopôle depuis la première participation de sociétés du site en 2016… « Le CES, c’est une course à la visibilité » souligne Frédéric Guilleux.

Mieux cibler ses objectifs

Fondateur et président de SP3H qui commercialise des capteurs intelligents de mesure en temps réel de la qualité des carburants dans une optique de réduction des émissions polluantes des véhicules, Alain Lunati avait fait partie de la première mission en 2016 et n’était plus revenu depuis. Il a noté le changement. Tant dans la professionnalisation de l’accompagnement institutionnel, depuis la Provence, que sur place, avec la French Tech, pour valoriser l’inventivité « made in France ». « L’Eureka Show draine des milliers de personnes, dit-il. On comprend bien, quand on est là-bas, que la guerre industrielle ne se joue définitivement pas entre Aix et Marseille. Aujourd’hui, notre solution a équipé des véhicules qui ont déjà effectué 7 à 8 millions de kilomètres et attestent de notre capacité à garantir l’ampleur de la réduction de leurs émissions de CO2. Notre montée en puissance passera par l’international ». Créateur de Meteoptim en 2018, Gaëtan Monari s’avoue aussi frappé par « la cohésion de la délégation française » qui comptait plus de 200 start-ups, ce qui en faisait la 1ère au monde par sa présence. Il se réjouit d’être parti sur le salon avec une maquette pour expliquer sa solution de monitoring et d’optimisation des installations solaires grâce à une meilleure appréhension des prévisions météo et à l’intelligence artificielle. « Les gens ne font pas trop la différence entre solaire thermique et solaire photovoltaïque. Nous avons donc évangélisé et ça a bien fonctionné » dit-il.

Trouver des partenaires inespérés

Directeur technique de Quantia Environnement, Benoit Devoisselle avait pris soin de bien identifier, en amont, les industriels et responsables innovation qu’il voulait rencontrer. Ce qui n’a pas empêché les bonnes surprises puisque des géants internationaux sont venus découvrir comment sa société réussit à économiser l’eau et l’énergie avec son chauffe-eau Gecko par récupération de la chaleur des eaux usées. « Au CES, il faut savoir parler à tout le monde de la même manière. Derrière une apparence tout à fait anonyme, il peut y avoir les contacts les plus importants que vous engrangez sur le salon. Nous l’avons vécu ». Hadi Moussavi, fondateur de Chargepoly (stations de recharge rapide de véhicules électriques), retient l’état d’esprit que reflète la plongée pendant quatre jours dans un salon d’une dimension jusqu’alors inconnue. « On a vraiment fait équipe avec les autres entrepreneurs de la pépinière et les institutionnels qui nous accompagnaient ». Quant au « multi-oscarisé » Jean-François Rossi, cofondateur et président d’Acwa Robotics, lui aussi a noué plusieurs dizaines de contacts « dont certains stratégiques » pour commercialiser partout sur la planète ses robots qui traquent les fuites dans les réseaux d’eau potable. « Il n’y a pas seulement une convergence d’intérêts à se rendre au CES. Nous sommes tous sur le même bateau pour donner une belle image de nos entreprises, du territoire ». Tous invitent d’autres start-ups à oser l’expérience l’an prochain. Ce 7 février, 150 personnes étaient présentes pour les écouter…
 




Jean-Christophe Barla

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