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La CRESS Paca réclame plus de moyens financiers à l'État


Rédigé le Lundi 16 Janvier 2023 par Frédéric Dubessy



Denis Philippe veut les mêmes moyens que les CCI (photo: F.Dubessy)
Denis Philippe veut les mêmes moyens que les CCI (photo: F.Dubessy)
Denis Philippe a profité des vœux à la presse, lundi 16 janvier 2023, pour adresser une nouvelle charge contre l'État après sa salve en septembre 2022. "Nous avons été reconnus en 2014 comme l'équivalent des chambres consulaires au niveau de la représentativité, mais nous n'avons toujours pas les moyens financiers des chambres consulaires", se plaint le président de la Chambre régionale de l'Économie sociale et solidaire (CRESS) Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il réclame "une reconnaissance légale plus forte et une prise en compte de la CRESS comme interlocuteur représentatif."

Aujourd'hui, le Conseil régional apporte 300 000 € à son budget (plus 150 000 € pour le salon ESS Sud), les partenariats avec les entreprises 450 000 €, les adhésions 250 000 €, diverses opérations 150 000 € et l'État, "seulement" insiste-t-il, 100 000 €. La CRESS Paca vient en outre de procéder à une levée de fonds de 825 000 €, début janvier 2023.

Denis Philippe réclame aujourd'hui l'obtention d'un vrai financement. Et pourquoi pas par une taxe sur les entreprises qu'il représente comme en bénéficie, par exemple, la Chambre métropolitaine de commerce et d'industrie Aix-Marseille-Provence ? "J'y serais assez favorable, à moins que l'État nous propose autre chose", souligne le président de la CRESS Paca. Il porte même sa région comme candidate "à une expérience pilote", en la matière et veut relever le défi, avec l'aide de la Région, de devenir la première région française de l'ESS.

Developper la représentation territoriale

"Notre statut associatif n'est pas adapté à notre mission. il nous faut un statut particulier qui corresponde à la réalité de ce que nous faisons. Les CRESS faisaient de la promotion de l'ESS, c'est bien, mais ceci ne suffit plus. il faut aller plus loin", ajoute Denis Philippe.
"Nous sommes une chambre d'entreprises", martèle-t-il.

Autres souhaits pour 2023, rendre annuel le Salon de l'ESS qui se déroule tous les deux ans et y ajouter une soirée de remises de prix aux entreprises les plus méritantes. "Il s'agit d'une vitrine de l'ESS qui montre notre savoir-faire", commente Denis Philippe.

Mais aussi, développer sa représentation territoriale "en donnant plus de moyens dans les départements", souligne le président. Enfin, il se prépare au renouvellement du Conseil économique, social et environnemental régional (CESER) prévu en 2024. L'ESS y compte neuf représentants sur les 142 conseillers siégeant. "Nous voulons développer notre participation sous la bannière CRESS dans cette institution", dévoile Denis Philippe.

La CRESS Paca compte quelque 9 000 entreprises adhérentes sur les 17 000 de l'ESS présentes dans sa région.




Frédéric Dubessy




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