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Marseille, le coup de fourchette au féminin


Rédigé le Vendredi 4 Novembre 2022 par Fabienne Berthet


Loin des clichés d'une cuisine dite féminine, les cheffes marseillaises n'hésitent pas à déjouer les codes de la gastronomie, à surprendre, à réinventer leurs cartes et à diriger leur entreprise autrement... Le média Club de Marseille Provence Gastronomie leur donne la parole...


Le media Club de MPG présidé par Danielle Milon et dirigée par Isabelle Brémond donne la parole aux cheffes marseillaises chez la femme du Boucher.
Le media Club de MPG présidé par Danielle Milon et dirigée par Isabelle Brémond donne la parole aux cheffes marseillaises chez la femme du Boucher.
C’est dans l’antre de la Femme du Boucher à Marseille, tenue par Laëtitia Visse, que s’est tenu l’un des Media Club de Marseille Provence Gastronomie. La thématique de ce lieu d’échanges informels porté par MPG qui permet de visiter les coulisses de la gastronomie ? « Les cheffes marseillaises ». Car de fait, la cité regorge de talents venus d’ici et d’ailleurs. "Leur volonté de s’y poser ne relève pas du hasard" note Vérane Frédiani, blogueuse culinaire et auteure de "Marseille cuisine le monde" et de "Cheffes". "Il existe ici un bouillonnement culinaire inédit. Marseille voit, plus que d'autres villes, des cheffes s'installer ". Elles n’hésitent pas à casser les codes et à pratiquer une cuisine innovante comme un management intuitif. Delphine Roux aux manettes de Madie les Galinettes depuis 1995, restauratrice et fille de chevillard engagée dans la défense des produits du terroir et de recettes d’anthologie a ainsi ouvert la voie « pour voir perdurer des plats tels que les pieds paquets que l’on ne mange plus qu’au restaurant ».

Georgiana Viou est aussi un exemple de ces personnalités détonnantes. Après 10 ans à Marseille, elle s'impose désormais à Nimes chez Rouge. Actuellement jurée de l'émission Master Chef,  elle aime déjouer les codes en vigueur et réveiller ses assiettes avec une cuisine mixant influences méditerranéennes et africaines. De leur côté, les nouvelles venues affichent la couleur. Laëtitia Visse, jeune cheffe arrivée dans la cité  il y 5 ans d’abord désireuse de cuisiner les produits de la mer, s’est attelée à offrir à ses clients une carte plus carnivore… Avec un succès évident, le lieu ne désemplit pas. Sarah Chougnet-Strudel chez Regain, rue Saint Pierre a, elle aussi, doublé ses effectifs et s’attache à une cuisine responsable. Pleinement cheffe gastronomique et d’entreprise, elle a ainsi fait le choix de fermer le week-end pour permettre un meilleur équilibre entre vie privée et professionnel. Pour Noemie Lebocey des Eaux de Mars, bien qu’energivore, l’aventure est passionnante. La Normande à Marseille depuis 3 ans, exprime ce désir de renouvellement autour d’un nouveau territoire et d'autres façons de faire. Elle note une solidarité que l’on ne trouve pas ailleurs. Charlotte Pinchon Baldaquin, autodidacte, revient, elle, sur son parcours aux Grandes Tables de la Criée et ne dit pas autre chose, insistant sur une notion d’entraide qui serait typique des cheffes féminines. Un vent de fraicheur souffle dans les cuisines phocéennes !




Fabienne Berthet




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