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​Vers une macro-région Méditerranéenne pour 2024


Rédigé le Vendredi 22 Septembre 2023 par Nathalie Bureau du Colombier


Le 22 septembre à Marseille, l’acte 6 de Méditerranée du Futur a marqué un tournant majeur en consacrant le projet de création d'une macro-région méditerranéenne. L'événement porté par la Région Sud, a réuni 36 délégations et s'est centré sur les défis environnementaux de la région, en mettant particulièrement l'accent sur la gestion de l'eau. Le Conseil de l’Union européenne devrait voter la création de cette macro région en 2024.


36 délégations méditerranéennes se sont réunies à Marseille le 22 septembre à l’invitation du président de la région Sud pour une nouvelle édition de Méditerranée du Futur. ©NBC
36 délégations méditerranéennes se sont réunies à Marseille le 22 septembre à l’invitation du président de la région Sud pour une nouvelle édition de Méditerranée du Futur. ©NBC
36 délégations méditerranéennes se sont réunies à Marseille le 22 septembre à l’invitation du président de la région Sud pour une nouvelle édition de Méditerranée du Futur. Emmenées par Occitanie et Région Sud, elles portent une initiative de macro région estimant être mieux positionnées que les États pour agir concrètement et collectivement face aux enjeux climatiques, pollution plastique, émissions de gaz à effet de serre et maîtrise de la ressource en eau.  « Dans le sud, nous ne retraitons seulement 2 % des eaux usées quand l’Espagne atteint un taux de 30 % et que les Israéliens sont à 90 %. Nous avons comme objectif en 2028 de réutiliser 10 % des eaux usées », a annoncé Renaud Muselier, président de la Région Sud.

Un rapport de l’euro député François Alfonsi, soutenant la création de cette macro-région, a été adopté à l'unanimité par le Parlement européen en mai 2023. Sa mise en œuvre dépendra de son approbation par le Conseil de l’Union européenne, avec l'objectif de canaliser les financements de Bruxelles de manière plus efficace. 
 
 

Le rapport Alfonsi, première pierre de cette macro région

Marie-Antoinette Maupertuis, présidente de l’assemblée de Corse. ©NBC
Marie-Antoinette Maupertuis, présidente de l’assemblée de Corse. ©NBC
« Notre région a relancé un processus politique pour la Méditerranée qui était au point mort depuis des décennies. Le moment est venu d’approfondir une Union méditerranéenne avec la nouvelle géopolitique qui est en train de se dessiner », a expliqué François Alfonsi.
Les régions du pourtour du bassin méditerranéen prenant pour modèle la macro région du Danube créée en 2011. 

De son côté la présidente de l’assemblée de Corse, a souligné l’exposition accrue des territoires iliens en méditerranée aux conséquences du changement climatique.  "Les territoires insulaires peuvent être des laboratoires à ciel ouvert pour les questions de transition énergétique, d’agriculture durable et la gestion de l’eau. La macro région devra tenir compte des territoires insulaires », martèle Marie-Antoinette Maupertuis.

L'Occitanie et Provence-Alpes-Côte d'Azur jouent un rôle central dans cette initiative de macro région, en visant des objectifs ambitieux pour la réutilisation des eaux usées et en promouvant la coopération en matière de recherche et d'innovation et en travaillant de concert sur la connexion des territoires de l’arc méditerranéen de l’Espagne jusqu’à l’Italie.  « Nous portons des projets de liaison ferroviaire à grande vitesse entre Nantes et Perpignan, Toulouse et Bordeaux et Marseille-Nice. Ces liaisons contribuent à une meilleure connexion de la péninsule ibérique avec la France et l’Italie », a souligné la présidente de la Région Occitanie et de Région de France, Carole Delga. Ensemble, les deux régions se positionnent sur les énergies marines renouvelables et ce dans la perspective des nouveaux appels d’offres de champs éoliens off shore.




Nathalie Bureau du Colombier




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